La victoire de Christ sur le péché à la croix
I.La prédication de la croix : la source du salut
Il a plu à Dieu de sauver les croyants par la folie de la prédication : celle de la croix qui est un scandale pour les juifs et folie pour les grecs, mais une puissance de Dieu pour ceux qui sont appelés (1 Corinthiens 1 : 21-24). La prédication de la croix est le fondement même du christianisme, et c’est par elle que nous avons le salut. Toute autre prédication basée sur les miracles, les guérisons, le pain quotidien, les biens matériels, ou autres ne sont pas le message par lequel nous sommes sauvés. Nous ne pouvons pas déroger au message central de la croix à tel point que l’apôtre Paul affirme qu’il n’a eu la pensée de savoir autre chose parmi le peuple chrétien que Jésus-Christ et Jésus-Christ crucifié (1 Corinthiens 2 : 2). Les miracles et les guérisons accompagnent la prédication de la croix afin de confirmer la Parole de Dieu, mais ne sont l’origine du salut (Marc 16 : 20). On peut venir à une croisade d’évangélisation, et être guéri des infirmités de son corps ou avoir eu des miracles puis repartir sans avoir été né de nouveau en demeurant dans ses péchés.
II.La connaissance du péché par la loi
C'est par la loi que vient la connaissance du péché (Romains 3 : 20). Le péché est la transgression de la loi et sans la loi le péché est mort (1 Jean 3 : 4, Romains 7 : 8). En effet, le péché n'est pas imputé, quand il n'ya point de loi (Romains 5 : 13). La connaissance du péché vient ainsi par la loi, car je n’aurai pas connu la convoitise, si la loi n'eût dit : Tu ne convoiteras point. (Romains 7 : 7). Etant autrefois sans loi, l’homme vivait; mais quand le commandement vint, le péché reprit vie, et l’homme mourut (Romains 7 : 9). La loi est donc la puissance du péché (1 Corinthiens 15 : 56). La loi est intervenue pour que l'offense abondât (Romains 5 : 20).
III.La fin de la loi et du péché par la croix de Christ
Christ a au travers de la croix, anéanti (aboli) dans sa chair la loi des commandements qui consiste en ordonnances (Ephésiens 2 : 15). Il a effacé l'acte dont les ordonnances nous condamnaient et qui subsistait contre nous, et il l'a détruit en le clouant à la croix (Colossiens 2 : 14). La croix a ainsi permis de nous dégager de la loi. Or, c’est par la loi que vient la connaissance du péché. Par conséquent, la croix nous a aussi dégagés de la puissance du péché. Romains 6 : 15 : « Quoi donc ! Pécherions-nous, parce que nous sommes, non sous la loi, mais sous la grâce ? Loin de là ! » Romains 6 : 2 : « Loin de là ! Nous qui sommes morts au péché, comment vivrions-nous encore dans le péché ? » [A l’époque de Paul, certains pensaient que, puisque la grâce pardonne le péché, le chrétien n’a pas besoin de veiller et résister au péché. Après avoir accepté Christ, les croyants doivent continuer de choisir celui qu’ils vont servir.]
Désormais, le péché n'aura point de pouvoir sur nous, puisque nous sommes, non sous la loi, mais sous la grâce (Romains 6 : 14). Car jusqu'à la loi le péché était dans le monde (Romains 5 : 13). Or, Jésus a paru pour ôter les péchés (en nous dégageant de la loi). C’est pourquoi « quiconque demeure en lui ne pèche point; quiconque pèche ne l'a pas vu, et ne l'a pas connu » (1 Jean 3 : 5-6). « Mais maintenant, nous avons été dégagés de la loi, étant morts à cette loi sous laquelle nous étions retenus, de sorte que nous servons dans un esprit nouveau, et non selon la lettre qui a vieilli » (Romains 7 : 6).
[ Ceux qui sont nés de Dieu ne peuvent pas accepter que le péché s’instaure de façon habituelle dans leur vie. Ils ne peuvent pas demeurer dans la nouvelle naissance sans éprouver un désir sincère et victorieux de plaire àDieu et d’éviter le mal.]
IV.La mort au péché
Si Christ est mort à la croix, c’est pour le péché qu’il est mort (Romains 6 : 10). Nous tous qui avons été baptisés (plongés, immergés) en Jésus-Christ, nous l’avons été en sa mort (Romains 6 : 3). Nous sommes ainsi devenus une même plante avec Christ par la conformité à sa mort (Romains 6 : 5). En d’autres termes, nous sommes regardés comme crucifié et morts avec Christ, nous sommes identifiés à lui (Galates 2 : 20).
Etant devenu conforme à lui dans sa mort, nous sommes nous aussi morts pour le péché (Philippiens 3 : 10). Car il est mort, et c'est pour le péché qu'il est mort une fois pour toutes. Christ a en effet, porté nos péchés en son corps afin que nous soyons désormais morts au péché et vivants pour Dieu (Romains 6 : 11 ; 1 Pierre 2 : 24). Ainsi donc, nous devons nous regarder comme morts au péché et comme vivants pour Dieu en Jésus-Christ (Romains 6 : 11). Car celui qui est mort est libre du péché (Romains 6 : 7). [Le but de cette mort substitutive est de nous affranchir de la culpabilité, de la puissance et de l’influence du péché, ce qui nous permet de recevoir la grâce de vivre vertueusement devant lui.]
Nous ne pouvons donc plus livrer volontairement nos membres au péché, comme des instruments d’iniquités, mais nous devons plutôt nous offrir à Dieu comme des instruments de justice (Romains 6 : 13). Romains 6 : 11 : Ainsi vous-mêmes, regardez-vous comme morts au péché, et comme vivants pour Dieu en Jésus-Christ.
V.La crucifixion du vieil homme
Le vieil homme représente la partie de notre être qui se corrompt par ses convoitises, qui est charnel et vendu au péché (Ephésiens 4 : 22 ; Romains 7 : 14), Ce vieil homme n’obéit pas à Dieu et est sans cesse tourné vers le mal, ne pouvant pas faire ce qui est bien (Romains 7 : 18-20). Le vieil homme représente notre chair dans laquelle est condamné le péché (Romains 8 : 3). Cette chair combat l’esprit qui représente l’homme nouveau créé selon Dieu (Ephésiens 4 : 24). En effet, la chair a des désirs contraires à ceux de l'esprit, et l'esprit en a de contraires à ceux de la chair; ils sont opposés entre eux (Galates 5 : 17).
Notre vieil homme (notre chair) a été crucifié avec Christ, afin que le corps du péché fût détruit, pour que nous ne soyons plus esclaves du péché (Romains 6 : 6-7). Ceux qui sont à Jésus-Christ ont crucifié la chair avec ses passions et ses désirs (Galates 5 : 24). Ayant été crucifié avec Christ, nous avons donc la capacité (le pouvoir) de nous dépouiller du vieil homme par le renouvellement de notre esprit, afin de revêtir l’homme nouveau (Ephésiens 4 : 22). En d’autres termes nous devons renoncer aux plaisirs (convoitises) de la chair, en changeant de mentalité, et en marchant selon l’Esprit. Nous devons donc nous dépouiller nous-même du vieil homme et de ses œuvres (les œuvres de la chair) et nous revêtir volontairement de l’homme nouveau qui se renouvelle dans la connaissance selon l’image de Dieu qui l’a créé (Colossiens 3 : 9-10).
VI.Le dépouillement du monde des ténèbres
Le serpent séduisit la femme dans le jardin d’Eden et introduit le péché dans le monde. Mais Dieu s’est servi de la femme pour écraser la tête de ce serpent en suscitant au travers d’elle un fils (Jésus-Christ) qui devint salut pour toute l’humanité.
Dieu a envoyé son propre Fils dans une chair semblable à celle du péché afin de condamner le péché dans la chair (Romains 8 : 3). Christ a été fait péché pour nous à la croix (2 corinthiens 5 : 21). A cause du fait qu’il fut fait péché, son visage fut défiguré à la croix, et son aspect différait de celui des fils de l’homme (Esaïe 52 :14). Comme Moïse éleva le serpent d’airain dans le désert, il fallait de même que le Fils de l'homme soit élevé, afin que quiconque croit en lui ait la vie éternelle (Jean 3 : 14-15). Ce serpent, symbole du péché avait mordu les israélites et avait causé la chute de plusieurs. Mais Dieu a élevé ce serpent sur le bois afin que quiconque fixe son regard sur lui ait la vie sauve. C’était une image (un symbole) de Christ qui a été fait péché à cause de nous et cloué à la croix afin que quiconque ait le regard fixé sur lui, ait la vie éternelle.
La croix a ainsi permis de juger le prince de ce monde qui avait causé la chute de l’homme dans le jardin d’Eden (Jean 12 : 31, Jean 16 : 11). Au travers de la croix, Jésus-Christ a dépouillé les dominations et les autorités, et les a livrées publiquement en spectacle (Colossiens 2 :15, Ezéchiel 28 : 17). [Christ a triomphé de toutes les forces démoniaques et des puissances sataniques du monde en mourant sur la croix.]
VII.En conclusion
La croix est une sagesse et une puissance de Dieu par laquelle Dieu a sauvé l’humanité (1 Corinthiens 1 : 24). C’est une révélation que Dieu a accordée seulement à ceux qui lui appartiennent, car pour les autres, cela relève de la folie et constitue un scandale (1 Corinthiens 1 : 23). Qui a cru à ce qui était annoncé ? Qui a reconnu le bras de l’Eternel (Esaïe 53 : 1)? Qui aurait cru que le fils de Dieu serait fait péché et mourrait sur une croix comme un brigand ou comme un maudit ? Et pourtant c’est par cette folie que nous sommes sauvés et que nous avons la vie éternelle.
Par la croix le monde est crucifié pour nous, comme nous le sommes pour le monde (Galates 6 : 14)! Par la croix, nous sommes dégagés de la loi, morts au péché quant à la chair et vivants pour Dieu quant à l’esprit (Romains 7 : 6 ; 1Pierre 3 : 18).
Nous avons donc été affranchis de l’esclavage du péché afin de devenir esclaves de Dieu et de sa justice (Romains 6 : 18,22). Cette liberté ne doit pas être pour nous une occasion de continuer à demeurer dans le péché en vivant selon la chair (Galates 5 : 13). Loin de là ! Au contraire, la grâce nous enseigne à renoncer à l’impiété et à marcher dans la justice de Dieu (Tite 2 : 11-12). Etant donc sous la grâce, nous devons donc nous dépouiller de notre vie par le renouvellement de l’intelligence afin de revêtir de Christ (Ephésiens 4 : 21-24). - École biblique du chrétien (adapté par René Barrois)