De l'ancienne à la nouvelle alliance
Genèse: La création de l’homme et la chute
Le livre de la Genèse illustre le commencement de la création de Dieu et la séparation de l'homme d'avec Dieu à cause du péché commis dans le jardin d’Éden (Genèse 3). L'homme fut ainsi privé de la gloire de Dieu et sous la malédiction à cause de sa désobéissance (Romains 3 : 23). Mais depuis le commencement, Dieu avait un plan de salut pour l'humanité au travers de son fils Jésus-Christ. Dieu révéla que la postérité de la femme (Eve) écrasera la tête du serpent (le diable) (Genèse 3 : 15). Pour susciter cette postérité, Dieu s’est choisi un homme : Abraham.
L'alliance de Dieu avec Abraham
Dieu fit avec Abraham une alliance à travers laquelle il lui fit la promesse que « toutes les nations de la terre seront bénies en sa postérité » (Genèse 22 : 18 ; 26 : 4 ; 18 : 18). Cette postérité est Jésus-Christ (Galates 3 : 16). Remarquons que Dieu annonçait que cette bénédiction serait pour toutes les nations de la terre et serait possible grâce à la postérité d'Abraham, c'est à dire Christ.
La bénédiction promise à Abraham ne consistait pas en des richesses matérielles. Elle consistait plutôt à détourner le peuple de Dieu de ses iniquités, et à leur permettre de servir Dieu sans crainte, et de marcher devant lui dans la sainteté et dans la justice (Actes 3 : 25-26, Luc 1 : 67-74). Autrement dit, cette bénédiction de Dieu pour toutes les nations, consistait à délivrer l'humanité du péché et de permettre à l'homme de revenir à la sainteté et dans la gloire qu'il avait perdu dans le jardin d’Éden.
Pour accomplir cette promesse, Dieu suscita à Abraham un fils nommé Isaac avec lequel il perpétua l’alliance (Genèse 26 : 24). Puis Isaac engendra Jacob encore appelé encore Israël. L’alliance de Dieu avec Abraham a été renouvelée avec Jacob (Lévitique 26 : 42). C’est de Jacob (Israël) qu'est issu le peuple juif composé de douze tribus dont la tribu de Juda de laquelle vient le Seigneur Jésus.
L’inauguration de la l’ancienne alliance et la Loi de Moise
Jacob vécu en Égypte avec ses enfants, grâce à Joseph son fils qui y régnait comme gouverneur. Leur peuple s'agrandit en Égypte et plus tard ce peuple devint esclave pendant 4 siècles, chose que Dieu avait jadis annoncé à Abraham (Genèse 15 : 13). Le peuple d’Israël gémissait de douleur sous la maltraitance du Pharaon. C’est alors que Dieu se souvint de son alliance avec Abraham et eut compassion de ce peuple (Exode 2 : 24). Dieu envoya son serviteur Moise comme médiateur pour délivrer le peuple hébreu de la main de Pharaon. Le peuple fut ainsi délivré du joug égyptien, et fut conduit dans le désert (Exode 12 : 41). Dieu traita avec le peuple hébreu une alliance basée sur un ensemble d’ordonnances appelé "la loi" et Moise en était le médiateur (Deutéronome 6).
L’alliance traitée avec le peuple hébreu au travers de Moïse, après leur sortie d’Égypte avait pour but de les faire entrer dans le pays de Canaan (Deutéronome 10 : 11), pays que Dieu a juré à Abraham de donner à ses enfants (Exode 33 : 1).
La Loi est donc un ensemble d’ordonnances auxquelles le peuple hébreu devait obéir afin d’hériter de certaines bénédictions de Dieu (Deutéronome 28) et de conquérir la terre promise.
Les juges et les rois en Israël
Moise mourut et Josué le remplaça. Il conduisit le peuple dans la conquête de la terre promise. Puis Josué lui aussi mourut. Alors, l’Éternel suscita des juges au peuple d’Israël (Juges 2 : 16). Lorsque l’Éternel leur suscitait des juges, l’Éternel était avec le juge et il les délivrait de la main de leurs ennemis pendant toute la vie du juge. Mais, à la mort du juge, ils se corrompaient de nouveau plus que leurs pères, en allant après d'autres dieux pour les servir et se prosterner devant eux, et ils persévéraient dans la même conduite et le même endurcissement. (Juges 2 : 18-19). En ce temps-là, il n'y avait point de roi en Israël. Chacun faisait ce qui lui semblait bon (Juges 21 : 25).
Il y avait toutefois des sacrificateurs qui faisaient leurs sacrificature selon la loi de Moïse. Au temps du sacrificateur Eli, la Parole de l’Éternel était rare et les visions n’étaient pas fréquentes à cause du détournement du peuple de Dieu (1 Samuel 3 : 1). Dieu suscita un Prophète nommé Samuel qui ne laissait à terre aucune Parole de l’Éternel (1 Samuel 3 : 19). Samuel fut lui-même juge en Israël pendant toute sa vie. Il allait chaque année faire le tour de Béthel, de Guilgal et de Mitspa, et il jugeait Israël dans tous ces lieux. Puis il revenait à Rama, où était sa maison; et là il jugeait Israël, et il y bâtit un autel à l’Éternel (1 Samuel 7 : 15-17). Lorsque Samuel devint vieux, il établît ses fils juges sur Israël. Mais le peuple vint trouver Samuel en disant : « établis sur nous un roi pour nous juger, comme il y en a chez toutes les nations. ». Saül fut le premier Roi d’Israël mais son attitude déplût à Dieu et il fut remplacé plus tard par David, un homme selon le cœur de Dieu. Le Seigneur Jésus est un descendant du Roi David.
Les prophètes en Israël
Dieu parlait à son peuple autrefois par les prophètes, qui eux-mêmes devaient être soumis à la Loi de Moise. Ce sont entre autres les prophètes: Ésaïe, Jérémie, Abdias, Osée, etc… Au travers de ces prophètes, le Seigneur donnait des instructions à son peuple, et les réprimandait lorsqu'ils empruntaient une mauvaise voie. C'était des hommes oints de l’Éternel qui délivraient au peuple les oracles de Dieu. Les prophètes de l’ancienne alliance avaient annoncé la venue du messie (Jean 1 : 45). Le dernier prophète de l'ancienne alliance est le prophète Jean-Baptiste qui a préparé le chemin au Messie. Le Seigneur Jésus-Christ est venu pour conclure une nouvelle alliance avec le peuple de Dieu en étant lui-même le médiateur.
L’inauguration de la nouvelle alliance
Jésus-Christ est le médiateur d’une alliance plus excellente que celle faite au travers de Moise (Hébreux 8 : 6, Hébreux 7 : 22). C’est une alliance qui permet de faire entrer toutes les nations dans le plan de Dieu, contrairement à l’ancienne alliance qui ciblait le peuple hébreu. En effet, les non-juifs, étaient auparavant étrangers aux alliances de la promesse, sans espérance et sans Dieu dans le monde (Éphésiens 2 : 12). Mais ils ont été rapprochés par le sang de Christ (Éphésiens 2 : 13).
Sachant que la promesse de la bénédiction devait s’accomplir et qu’elle ne l’était pas encore, Moïse dit au peuple hébreu : « Le Seigneur votre Dieu vous suscitera d'entre vos frères un prophète comme moi; vous l'écouterez dans tout ce qu'il vous dira, et quiconque n'écoutera pas ce prophète sera exterminé du milieu du peuple » (Actes 3 : 22-23). Il leur parlait du Messie, le Seigneur Jésus, qui devait venir accomplir la promesse de Dieu faite à Abraham : celle de bénir toutes les nations de la terre.
Pour rappel cette bénédiction consistait à détourner le peuple de Dieu de ses iniquités, et à leur permettre de servir Dieu sans crainte, et de marcher devant lui dans la sainteté et dans la justice (Actes 3 : 25-26, Luc 1 : 67-74). Jésus-Christ est en effet, l'agneau de Dieu qui a ôté le péché du monde et a délivré l'humanité du joug du péché afin de lui permettre de servir désormais Dieu sans crainte et dans la sainteté. C'est pourquoi il est écrit qu'en Christ nous avons été « bénis de toutes sortes de bénédictions spirituelles dans les lieux célestes » (Éphésiens 1 : 3). Et si nous sommes à Christ, nous sommes la postérité d’Abraham, et nous sommes héritiers de cette promesse (Galates 3 : 29). Ce sont ceux qui ont la foi en Christ qui sont fils d’Abraham (Galates 3 : 7). Ainsi, même pour les païens (c’est-à-dire les non-juifs), la bénédiction d’Abraham eut son accomplissement en Jésus-Christ (Galates 3 : 14).
Que deviennent les livres de l'ancienne alliance ?
Nous ne pouvons pas « supprimer » les écrits de Dieu car la Bible dit que « tant que le ciel et la terre ne passeront point, il ne disparaîtra pas de la loi un seul iota ou un seul trait de lettre » (Matthieu 5 : 18).
Jésus n’est pas venu abolir la loi et les prophètes mais il est venu l’accomplir (Matthieu 5 : 17). L’apôtre Paul dira : « Anéantissons-nous donc la loi par la foi ? Loin de là ! Au contraire, nous confirmons la loi » (Romains 3 : 31). La nouvelle alliance ne rejette pas l’ancienne alliance mais permet de l’accomplir en une seule personne qui s’appelle Jésus-Christ. Nous ne pouvons plus suivre l’ancien testament pour en obtenir une quelconque justification car Christ est la fin de la Loi, pour la justification de tous ceux qui croient (Romains 10 : 4).
La compréhension de l’ancien testament permet en réalité de se tourner vers Christ et non de suivre Moise, car c’est Christ le sauveur (Jean 5 : 46). C’est en Christ que nous comprenons véritablement les écrits de Dieu (2 Corinthiens 3 : 14-15).
Il y a une différence entre « reconnaitre la loi et les prophètes comme étant la parole de Dieu », et « suivre la loi comme moyen de parvenir au salut ». Nous reconnaissons la loi et les prophètes comme étant la parole de Dieu ; nous la méditons pour la comprendre afin d’en tirer des enseignements. En effet, ces choses « ont été écrites pour notre instruction à nous qui sommes parvenus à la fin des siècles » (1 Corinthiens 10 : 11). [L’histoire des jugements de Dieu sur son peuple a été relaté dans l’Écriture afin de mettre en garde les croyants du Nouveau Testament contre les actions pécheresses et la déchéance de la grâce] « Tout ce qui a été écrit d’avance l’a été pour notre instruction, afin que, par la patience, et par la consolation que donnent les écritures, nous possédions l’espérance » (Romains 15 : 4) [Les livres de l’Ancien Testament sont très importants pour la vie spirituelle du chrétien]. « Ainsi, la loi a été comme un pédagogue pour nous conduire à Christ, afin que nous fussions justifiés par la foi »i (Galates 3 : 24).
C’est par la foi en Christ que nous sommes sauvés et non par les œuvres de la loi de Moise, en sorte que ce soit par grâce et non par mérite. « La loi a été donnée par Moïse, (mais) la grâce et la vérité sont venues par Jésus-Christ » nous dit Jean 1 : 17. Amen ! École biblique du chrétien, adapté par René Barrois